Monsieur Lolo - Le Grand 8 à la Réserve - Malakoff

C’est en 1987 après sa rencontre avec Miss.Tic, la poète, la fatale, que Mr. Lolo s’investit totalement dans l’aventure du pochoir de rue. L’oeuvre de Mr Lolo déploie divers paradoxes : esthétiques, culturels, sexuels. Le multiple et l’unique. L’obscurité et le brillant. La décadence et la pureté. La rue et le boudoir. Le philtre et le vénéneux. La double identité. Ce jeu permanent avec la duplicité se retrouve autant dans ses sujets que dans sa technique. Des icônes du cinéma au spectacle vivant, Mr Lolo nous propose un hymne à la vie par la lorgnette du music hall.

Apparemment, il n’y a rien de plus rustique en termes de technique picturale que le pochoir.

L’emploi de la découpe et de l’aérosol compose en général des œuvres plates, sommaires, vouées à une dégradation rapide et à un usage multiple. Avec une adresse qui tient de la dévotion, Mr. Lolo affirme et démontre le contraire. Il détourne le pochoir et le sublime. Son sens aigu du détail qu’on retrouve chez les peintres et affichistes de l’Art Nouveau comme Alfons Mucha, bouscule donc les schémas.

Ce goût pour les figures et les visages qui incarnent le trouble, l’ambiguïté, la déviance, s’est bâti sur son expérience personnelle. Il n’y a pas d’emprunt, de fausse distanciation, Mr Lolo se reflète dans ses tableaux. Il les habite, les interprète comme un acteur. (Source : http://www.lareservemalakoff.com/portfolio-item/mr-lolo/)